L’agriculture urbaine et les déchets organiques, un retour à la terre sfaxienne
L’agriculture urbaine et les déchets organiques, un retour à la terre sfaxienne, IUGA 2018
Dans un contexte de post révolution on constate une dégradation de l’action publique, pour autant c’est un élan de dynamisme de la société civile qui prend le relais avec des habitants qui viennent à s’approprier l’espace public pour servir leurs besoins, tel que l’utilisation des espaces libre en tant que potager. A d’autres niveaux la population ne peut pas faire face elle-même avec des problèmes comme la gestion des déchets. C’est le quartier populaire d’El Habib, très dense avec un taux de chômage élevé qui est choisit comme terrain d’étude.
Cette étude s’effectue en 3 phases : Une phase préparation avec des recherches bibliographiques, l’étude des politiques de gestion des déchets, des rencontres d’acteurs sur le territoire grenoblois et une prise de contact avec les acteurs sur le territoire sfaxien. Une étude de terrain via des entretiens, des récoltes de données visuelles, des conférences et échanges avec des agriculteurs et associations. Enfin la phase analyse avec la restitution des entretiens, des temps d’échanges entre les groupes et la mise en forme graphiques des données.
Le territoire de Sfax a de fortes potentialités agricoles et paysagères, et de ce fait en devient un point important dans l’aménagement. L’agriculture a la capacité à fournir en quantité des aliments de qualité tout en générant de l’emploi. Pour autant ces espaces agricoles potentiels sont menacés par l’étalement urbaine. Une première partie de l’étude sera consacrée à la mise en évidence des discours de chaque acteurs clé. La deuxième partie de ce travail montrera l’impact de la pratique agricole urbaine sur le rapport à l’espace public.
- La pratique de l’agriculture urbaine à El Habib
La municipalité sfaxienne encourage les habitants à cultiver les espaces publics :
- Terme de « Batha » (espace vide de construction) inséré dans les plans d’amé comme Espace vert : possibilité de les transformer en jardins partagés.
- Gestion partagée des espaces verts par les habitants du quartier.
- Espaces parfois qualifiés par les hab de « déchets » des institutions (car délaissées).
- Besoin néanmoins de développer la « conscience collective » et la participation citoyenne dans l’entretien du lieu.
- Pour Mr Loutfi BRINI, les sfaxiens ne sont intéressés par l’agriculture que si cela peut leur rapporter un profit financier. Leur motivation n’est liée qu’à la recherche de leur intérêt personnel.
…mais sa compréhension des pratiques agricoles de la population est limitée
- Motivations variées :
- Vivrière (cherche l’autosuffisance alimentaire)
- Esthétique (ornement qui cherche à embellir les façades et autres, …)
- Barrière physique (séparation visuelle = garantir une intimité)
- Commercial (habitants agissent en temps qu’agriculteur + source de revenue)
- Familiale (tradition)
- Production variée :
- Oléiculture, Agrumes, Figuiers, amandiers, dattiers, Légumes et herbes aromatiques
Perception négative :
- Perception négative de la municipalité ou conflit avec autorités.
Face à ce sentiment d’abandon, les habitants s’impliquent plus ou moins dans la gestion des espaces publics. De fait, l’entretien des espaces prend différentes formes. Entretiens effectués individuellement, collectivement, abandon.
2. L’impact de la pratique de l’agriculture urbaine sur le rapport à l’espace public.
Les divers usages de l’espace public à El Habib.
- S’approprier l’espace public pour cultiver, différents cas :
- Maison mitoyenne sans jardin
- Maison bordant le jardin populaire
- Jardin familiale : espace privé ouvert au passage
- Autres usages :
- Espace de jeu pour les enfants.
- Un espace pour se détendre
- Un espace où on jette les déchets
- Un espace utilisé pour les usages quotidien
- Un espace pour l’élevage
- Espace de vente
3. Initiatives citoyennes et municipales.
On parle d’initiatives citoyennes et municipales, mais également d’une « coordination » difficile une communication brouillée. Il y a une volonté de s’approprier l’espace, que les habitants soient au centre des actions. Des mouvements associatifs et des actions habitantes, vont prendre place.
On peut donc comprendre que, de par la révolution, les habitants ont voulu défendre les intérêts de la société civile et donc construire un mouvement de transition écologique à Sfax.
La notion de développement social et urbain est très importante.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter dans son intégralité le dossier ici.
Sfax : les défis de la mobilité et de l’accessibilité
Malgré la forte évolution urbanistique de la ville depuis le XIXème siècle, une des particularité persistante de Sfax se trouve dans l’attractivité de la Médina qui concentre la majeure partie des équipements administratifs, commerciaux et professionnels de la ville. Ce rapport d’atelier s’axe donc sur les différents modes de transports employés lors de ce phénomène massif de migration pendulaire, des conséquences et des enjeux de ce dernier et de façon plus large, des capacités et du droit “des Sfaxiens à accéder à leur ville” sur le travail de terrain effectué pour cet atelier.
Ce rapport s’axe autour d’un regard porté sur le “contexte urbain sfaxien en matière d’accessibilité et de mobilité”, en tenant compte des réalités sociales de la ville de Sfax. Pour cela le rapport se penche sur deux thématiques: celle du système de transports en commun et ses interdépendances avec le réseau de transports privés (taxis, deux-roues), et celle de la notion d’accessibilité aux équipements sportifs.
De même le rapport concentre ses recherches autour des questions suivantes : “Dans quelle mesure les Sfaxiens, en s’accommodant des politiques publiques, contribuent-ils à rendre leur ville plus accessible ? Et à quels défis et enjeux les citoyens du Grand Sfax sont-ils confrontés ?”
Le rapport concentre donc sa méthodologie autour de l’analyse des témoignages des acteurs du territoire et leurs relations mais également sur l’étude de situations spatiales exemplaires. Il s’intéresse également, grâce à un travail de terrain à l’identification d’alternatives potentielles à une situation d’accessibilité entravée par la prédominance de la voiture privée. Enfin, le rapport s’intéresse à un type de lieux particulièrement impacté par la question de l’accessibilité, ce sont les lieux sportifs à Sfax, stade et équipements, ainsi que la représentation de la pratique sportive dans la ville.
De l’analyse de données des nombreux outils utilisés pour aboutir à leur enquête découle une révélation : celle de la difficile articulation du système de transport public et privé, tout cela grâce à une restitutions d’enquêtes quantitatives et qualitatives avec des habitants de la ville. D’après les enquêtes réalisées, ce serait donc l’accessibilité qui permettrait de “pratiquer la ville”. En effet : “les manières de circuler, d’évoluer et de fonctionner dans la ville sont issues de décisions et d’actions publiques mises en place par les acteurs locaux mais dérivent aussi de la culture sfaxienne.” Selon ces mêmes enquêtes, il existe un lien important entre les Sfaxiens et leur besoin de circuler et d’accéder aux différents espaces de leur ville. L’étude réalisée a permis d’étudier des “situations complexes liées à la mobilité et une connexion aux différents espaces urbains de Sfax comme la Médina, le port, les campus universitaires ou encore les espaces de loisirs et de pratique du sport.”
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter dans son intégralité le dossier ici.